Dans la médecine antique on retrouve plusieurs médecins remarquables tels que Hippocrate, Galien et Celse, médecin personnel de l’empereur Auguste.
Au XVIe siècle, Paracelse (médecin, alchimiste, philosophe et théologien) décrit une démarche qui s’inspire de nombreux travaux et de traditions du monde égyptien, grec, romain, arabe ainsi que ceux de Ste Hildegarde de Bingen.
Il innove alors une nouvelle façon de soigner en élaborant le remède spagyrique.
Le mot « spagyrie » vient de la combinaison de deux mots grecs : spao qui veut dire séparer et ageiro qui signifie réunir.
Le procédé requiert plusieurs étapes visant à séparer dans le sens de purifier en vue de dynamiser les propriétés d’une même plante.
Réunir c'est assembler ce qui est bon après s'être débarrassé de ce qui est toxique, créant ainsi une solution nouvelle au fort potentiel.
De plus, Paracelse s’appuie sur le principe de signature ou théorie des signatures contestée dès le XVIIIesiècle et totalement abandonnée, hélas, par le monde "savant" du siècle des lumières.
Le principe de signature est un mode de compréhension du monde dans lequel l'apparence des créatures, principalement des végétaux, révèle leur usage et leur fonction. Elle s'applique surtout aux pouvoirs thérapeutiques des plantes médicinales.
Paracelse formule le principe de «similia similibus curantur» les semblables soignent les semblables.
Tout ce qui vit dans l'univers a été créé pour servir l'homme, incarnation de la parole divine, chaque être vivant porte en lui-même. sa signification, ce qu’il est et son utilité
Deux mondes de pensée s’affrontent : là où logiciens voient un principe d'analogie, les adeptes de Paracelse, voient un principe d'identité.
Pour finir, la spagyrie est une médecine qui regarde l’homme dans sa globalité et toutes ses composantes corporelle, spirituelle et psychique.
Un élixir spagyrique va agir sur le corps (physiologie) et sur les émotions. Ces émotions sont les causes et /ou les conséquences du désordre et de la douleur survenant dans un organe.